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    Bienvenue  sur ce blog cher Visiteur !

     

    Merci de prendre quelques minutes de ton temps libre pour lire mon histoire. J'espère sincérement qu'elle te plaira. N'hésite pas à la commenter, aussi bien positivement que négativement. Les critiques sont après tout un point de vue externe qui m'aide à m'améliorer.

    L'Histoire est une sorte de fanfiction dérivée de la série Avatar, sur un personnage que j'incarne sur différents forums s'inspirant de la série que je t'invite à consulter. Tu pourras aussi y trouverquelques infos sur la série d'origine.

    avatar-realms.net

    avatar.forumactif.fr

    Bonne lecture donc ^^

     

    NOUVEAUTE DU MOMENT :

    Chapitre 7 toujours en écriture, désolée de l'attente ! Il arrivera dès que j'aurai trouvé comment bien le terminer ... Mais sans doute avant les vacances d'été ! Merci de votre patience ^^

     

    Ce blog ne raconte pas la vie d'une personne existant réellement, ni la mienne, ni celle d'une de mes connaissances. Tous les événements cités sortent de mon imagination, et ne font référence à rien de particulier. Idem pour les personnages.


  • Je crois que jamais solitude n’a été si pesante. C’était comme perdre un frère jumeau. Non, pire. C’était une partie de moi qui s’était envolée avec la disparition de ma compréhension de l’esprit du vent, de son souffle familier sur mon visage. Qu’avais-je fait pour qu’il parte ? Je n’en savais rien. Mais je ne souhaitais qu’une seule chose : son retour.

    Chapitre 6 : Morts et Renaissance

    Silence.
    Solitude pesante.
    Absence infiniment regrettée.
    Et pourtant. C’est la seule chose qu’elle regrette.
    Elle ne regrette pas sa vengeance. Non. Rien. Elle leur a rendu ce qu’ils lui ont fait. Sauf qu’elle ne les a pas brûlés vivants. Elle les a transpercés. Explosés. Mais elle les a tué sans les faire souffrir très longtemps, enfin du moins d’après les blessures qu’ils ont.
    Alors pourquoi ? Pourquoi est-il parti ? Pourquoi se sent-elle si seule ? Si vide ? Son cœur n‘est pas plus calme. Sa respiration pas moins douloureuse. Son âme moins tourmentée. Elle est perdue.
    Réentendra-t-elle un jour la voix du vent murmurer à son oreille ? Elle le souhait tellement … mais jamais elle n’a autant douté de quelque chose. Sa mère l’avait prévenue. L’air doit servir à aider les gens. L’air est pacifique.
    Mais alors comment Lang faisait-il pour l’utiliser, lui qui ne croit qu’en la violence ? Mystère …
    Toujours est-il qu’avec elle, ça ne marche pas. Même pas du tout. D’ailleurs comment ça fonctionne, cette maitrise ? Comment faire pour la faire revenir ? Eril serait bien déçu d’elle s’il la voyait … Mais elle ne compte pas rentrer. Pas maintenant en tout cas. Peut-être la croira-t-on morte, comme sa famille. Peu importe. Ca n’a pas grande importance.
    Elle doit retrouver sa voie. Sa voix. La voix du vent. Elle doit briser le silence qu’elle sent l’emmurer peu à peu. On lui a dit de bouger ? Elle va le faire.
    Mais elle n’a pas de but.
    Avant, elle avait l’envie de devenir un maitre de l’Air. Mais maintenant ... maintenant qu’il n’est plus là, qu’elle est seule ...
    Elle ne regrette rien, mais elle est horrifiée.
    Elle voit rouge. Du sang. Partout. Et l’odeur âcre lui agresse les narines. Il faut qu’elle se lave. Retire ce sang. Avec un peu de chance, oublie.
    Elle a repéré un lac sur le chemin. Ca devrait faire l’affaire.
    Fantôme presque translucide, Elwing se lève. Le sang séché sur ses vêtements gène ses mouvements.
    Elle rentre dans une maison avec un peu de remords pour ce qu’elle s’apprête à faire. Mais en même temps, les habitants n’en ont plus besoin ... Evidemment puisque les occupants sont éventrés sur la place. Elle se dirige vers une probable salle de bain, ouvre quelques placards, prends une serviette de bain et quelques vêtements, en espérant qu’ils lui iront en attendant qu’elle lave les siens, car elle n’est pas très grande ... Elle en profite pour prendre un sac.
    Elle ressort dans le village. Si elle laisse les corps comme ça, les charognards vont venir ... Elle ne peut décemment pas ne rien faire. Alors, elle rentre dans une maison, prend une torche qu’elle allume et la jette au milieu des corps qui s’embrasent instantanément. Elle part ensuite, sans un regard pour le bucher funéraire, et s’enfonce dans la forêt, sabre dans le dos et sac à la main.
    Elle arrive enfin, au bout d’un moment, à un lac qu’elle avait repéré lors de sa virée avec sa mère. Ca date l’avant-veille, et pourtant, ça lui parait s’être passé il y a une éternité.
    Le lac. Une étendue d’eau au milieu d’un océan de verdure. Elwing pose ses « bagages » sur un rocher, au bord de l’eau. Elle retire ensuite son haut et son pantalon et, ses affaires à la main, rentre dans l’eau fraiche. L’eau autour d’elle se colore de rouge. Mais alors pourquoi ses mains restent-elles aussi rouges ? Et l’odeur ... pourquoi ne part-elle pas ? Elwing sent que quelque chose ne tourne pas rond chez elle. Elle pose ses habits trempés et presque entièrement propres à côté des secs, s’éloigne du bord et s’immerge complètement. L’eau froide lui enserre la tête comme un étau. Au moins, elle ne pense plus à rien. Elle n’a plus conscience de rien. Elle n’existe plus. Elle oublie tout.
    Oublier. Juste oublier.
    Pour un soir. Pour une nuit. Pour la vie.
    Ne penser à rien. N’être rien.
    Poussière tu étais, poussière tu es, poussière tu seras.
    Poussière dans l’Univers.
    Elwing sort de l’eau, attrape une serviette et s’enroule dedans. S’assoit sur la berge, le bout des pieds dans l’eau. Elle a l’air songeur, mais pourtant, non. Rien.
    Elle ne pense à rien.
    Coquille vide, elle reste ainsi plusieurs secondes. Plusieurs minutes. Plusieurs heures. Au bout d’un moment, elle se lève et va enfiler les vêtements. Gestes mécaniques. Regard vague. Elle va pour récupérer ses affaires qui, si elles ne sont pas séchées, ne doivent plus être que légèrement humides. Mais l’eau des affaires a dégouliné sur les rochers. Elwing glisse, tente de se rattraper, ne trouve rien pour s’accrocher. Sa tête heurte violemment la pierre. Elle se sent tomber lourdement à l’eau avant de perdre connaissance.

    .......

    Sa tête lui fait mal. Comme si, régulièrement, on lui donnait des coups dedans. Elle ouvre péniblement un œil. Se réveille en sursaut. Où est-elle ? Elle ne reconnait rien ...

    Bon, on se calme, et on observe tranquillement les choses.

    Elle est dans une maison, apparemment en bois. Elle n’a aucune idée d’où se trouve cette maison et de qui l’a transportée là. Peu d’objets, pas de décoration. Peu de confort.
    Elle retrouve peu à peu des sensations, et avec, la mémoire. Elle s’est cognée la tête, et elle est tombée à l’eau. Quelqu’un a du la repêcher et la ramener ici. Elle s’enroule dans le plaid qui la recouvre et se lève, d’abord chancelante, puis prenant de l’assurance à chaque pas. D’une main tremblante, elle pousse la porte d’entrée qui s’ouvre sans efforts et se retrouve dehors.

    Il fait frais, mais cela reste supportable. Surtout enroulée dans une couverture comme elle l’est. A côté de la porte, allongé dans une chaise à bascule, un vieil homme se balance doucement. Tout est calme. Presque trop. Le silence ... Il n’est pas pesant, non ... mais il est étrange. Après avoir observé un moment le vieil homme silencieux, elle s’assoit par terre à côté de lui et observe également le paysage. Ils sont dans les montagnes, apparemment. Les sommets les entourent de toutes parts, encore verdoyantes en cette fin d’été. Alors qu’elle regarde l’homme qui l’a probablement sauvée d’une noyade certaine, il tourne également la tête vers elle et fait quelques gestes.  Elwing les reconnait. Langage des signes.

    - Tu comprends ce que je dis ?

    Elle tente de lui répondre dans cette langue, mais ses mains sont rouillées. Elle les bouge pour qu’ils retrouvent leur souplesse. En attendant, elle hoche donc simplement la tête. Il sourit, plissant son visage ridé qui bizarrement  parait d’un seul coup enfantin. Un sourire bonhomme sur un visage émacié. Qu’a vécu cet homme ? La question traverse un instant l’esprit d’Elwing. Mais bien vite, il reprend sa discussion silencieuse.

    - Je t’ai trouvée dans l’eau alors que j’allais pêcher. Je t’ai ramenée ici, comme il semble que tu sois seule. Considère cette maison comme la tienne.

    « La tienne ». Sait-il seulement ce que ça signifie, ce que ça représente pour elle ? elle sent ses yeux la picoter. Mais elle sourit. Ses mains se délient.

    - Merci.

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    J’avais de nouveau un « chez moi ». Avec ce vieil homme, dont je ne sus jamais le nom, je réappris la valeur du silence. J’étais totalement libre de mes mouvements, même si je restais la plupart du temps assise dehors par terre à regarder le paysage et à écouter les bruits de la nature ... sauf un, qui me restait inaudible.


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  • J’étais détruite. J’avais tout perdu. Enfin, pas encore tout exactement. Tout avait disparu dans les flammes, carbonisé, brûlé jusqu’à n’être plus que cendres, dispersées ensuite par le vent. J’étais restée seule au milieu des décombres. Combien de temps ? Je n’aurais su le dire. Le vent soufflait doucement. Je ne bougeais pas. Puis je me mis en mouvement. Et survint le deuxième événement qui changea ma vie ...<o:p></o:p>

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    Chapitre 5 : Vengeance<o:p></o:p>

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    Telle une poupée oubliée par le marionnettiste reste pantelante, inutile d’immobilité, Elwing reste agenouillée sans mouvement devant ce qui fut sa maison et n’est désormais plus que ruines. On l’aurait crue morte s’il n’y avait eu le mouvement régulier de sa poitrine, se soulevant et s’abaissant au rythme d’une respiration douloureuse. Le vent souffle, inlassablement.<o:p></o:p>

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    Bouge, jeune apprentie. L’immobilité est contraire à ta nature.<o:p></o:p>

    Je ne veux pas. A quoi me sers de bouger si tout ce qui m’est cher ne le peut plus ?<o:p></o:p>

    Bouge pour eux. Ne perds pas espoir.<o:p></o:p>

    C’est trop tard. Je suis faible. Je suis nulle.<o:p></o:p>

    Non, tu ne l’es pas. Tu le seras si tu restes là à te morfondre sur toi-même. Se relever après être tombé est un signe de force.<o:p></o:p>

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    Elwing ne répond pas. Il n’y a rien à répondre. Tout est tellement vrai. Chancelante, elle se relève. Un pas, puis un autre. Elle s’éloigne du lieu de désolation. Alors qu’elle sort de ce qui était autrefois un village et n’est plus qu’amas de bois carbonisé, elle remarque des traces de pas. Non, pas de pas. Des traces de sabots. Qui s’éloignent. Sa soif de vengeance revient. Ils n’avaient rien demandé, et ils les ont attaqués ... Ils vont payer. Elle suit les traces, un étrange mélange d’émotion bouillonnant au fond d’elle. Colère ? Tristesse ? Haine ? Sans doute un peu de tout cela. Et beaucoup de désespoir.<o:p></o:p>

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    Les traces ne conduisent à rien de moins qu’un village tranquille. On entend au loin des rires d’enfants. Devant elle, un homme portant un sabre à la ceinture passe en souriant. Lorsqu’il s’aperçoit de sa présence, il s’arrête et se tourne vers elle, intrigué.<o:p></o:p>

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    - Ca va ? Tu sembles avoir pleuré ...<o:p></o:p>

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    Les yeux d’Elwing restent fixés sur l’arme qu’il porte au côté. Cette  poignée ... Ce fourreau ... Il remarque le regard insistant de la jeune fille.<o:p></o:p>

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    - Ah, ça ... je l’ai acheté au marché, aujourd’hui.<o:p></o:p>

    - Je peux la voir ?<o:p></o:p>

    - ... Oui, si tu veux.<o:p></o:p>

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    Il ne semblait pas prêter beaucoup d’attention au fait que la jeune fille soit muette. Il décroche le sabre et lui tend. Elle l’observe. L’entrouvre pour voir la lame. Ses yeux parlent pour elle lorsqu’elle retourne son regard vers l’homme. « Menteur » disent-ils. Dans le regard de celui-ci, la peur a remplacé la curiosité. Le sourire est crispé. Il tend la main pour récupérer l’arme ... Trop tard. Elwing est déjà en garde, qui l’attend.<o:p></o:p>

    Eclat de lame.<o:p></o:p>

    Hurlement de douleur.<o:p></o:p>

    La main tombe sur le sol avec un bruit sourd.<o:p></o:p>

    Bientôt suivie de la tête, puis du corps dont elle a été séparée. Des yeux vagues, mornes, sans expression la regardent depuis le néant où se trouve l’âme de leur possesseur. Etrange expression que celle de cette tête sans corps posée sur le sol ...<o:p></o:p>

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    Un cri la ramène à la réalité. Un cri de femme, aigu. Déchirant. Elwing se retourne vers celle qui l’a lancé. L’observe, alors que du sang tombe goutte à goutte de son sabre, du sabre de son père, vers le sol.<o:p></o:p>

    Le sabre de son père. Une arme magnifique, forgée par un maitre du feu spécialement pour lui. Une arme possédant un tranchant incomparable.<o:p></o:p>

    Le cri alerte le village. Il est trop tard pour fuir, si cette idée lui avait seulement traversé l’esprit, car tous les hommes du village sont sortis et la regardent. L’un deux s’approche. Torse nu, sans armes. Etonnée, Elwing ne réagit pas. L’homme se campe face à elle. D’un seul coup, une large flamme sort de sa main, se dirigeant droit sur elle. Le feu se reflète dans ses yeux.<o:p></o:p>

    Le Feu.<o:p></o:p>

    Son village.<o:p></o:p>

    Destruction.<o:p></o:p>

    Elwing perd conscience de ses faits et gestes. De brillants, ses yeux deviennent ternes. Ils perdent leur éclat à mesure qu’elle perd conscience de ce qui l’entoure. Son esprit n’analyse plus rien. Son corps seul agit.<o:p></o:p>

    Avant que la flamme ne l’ai atteinte, elle s’est déplacée. Une petite lame de vent très fine, donc très tranchante, fend la flamme, lui ouvrant un passage vers l’homme. Les yeux encore écarquillés par la surprise - qui aurait pensé qu’une petite fille d’une dizaine d’année fasse une telle chose ? – son buste vacille légèrement avant de s’écraser à côté de ses jambes. Autres cris aigus. Cris d’horreur. Cris apeurés. Elwing se tourne vers eux, toujours inconsciente. Le temps semble s’arrêter alors que les principaux protagonistes se « regardent ». Un groupe d’hommes s’avance. Combien sont-ils ? Aucune importance pour elle.<o:p></o:p>

    Deux ont un sabre long, un troisième porte un poignard, plus court. Ils se méfient.<o:p></o:p>

    Ils font bien.<o:p></o:p>

    D’un bond, Elwing se retrouve derrière eux. Un coup de manche bien placé, l’homme au poignard s’effondre, la nuque brisée. Les deux autres se retournent. Les lames s’entrechoquent.<o:p></o:p>

    Les hommes sourient. Ils sont plus forts. Au corps à corps, ils ont l’avantage. Elle n’a aucune chance.<o:p></o:p>

    C’est sans compter son statut de fille de l’Air. Une boula d’air comprimé tournant à haute vitesse se crée dans la main qu’elle libère. Elle avance la main tout e esquivant les sabres. Alors qu’elle reçoit une coupure dans le dos, la boule d’air rencontre le ventre du deuxième homme. Hurlement de douleur. La boule continue son chemin. Perfore le ventre. Le deuxième homme tombe à son tour. Le dernier combattant, dans un cri de rage, charge. Mais force et rage ne sont d’aucune utilité contre agilité et vitesse. Elle esquive en souplesse un coup qui aurait du lui arracher le bras et enfonce la lame de son arme dans la poitrine du dernier assaillant. D’un coup de pied dans le ventre, elle repousse le corps inerte et essuie le sang du sabre sur le haut troué. Puis elle se retourne vers l’assemblée horrifiée.<o:p></o:p>

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    Décrire la suite serait long, et trop sanglant pour figurer en détails ici.<o:p></o:p>

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    Lorsque le soir tombe, le calme est revenu. Elwing reprend ses esprits au milieu des corps mutilés des habitants du village. Choquée, elle ne bouge pas. Ne réagis pas.<o:p></o:p>

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    Qu’est-ce qui s’est passé ?<o:p></o:p>

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    La réponse parait évidente. C’est elle qui les a tués. Mais elle ne se souvient de rien ... Elle se pose des questions. Tellement de questions. Mais c’est alors qu’elle est frappée par le silence. Ce n’est pas le silence au sens où on l’entend normalement. La nuit appelle dehors les animaux nocturnes et les bruits qui les accompagnent. C’est un silence ... intérieur. Angoissant. Pour la deuxième fois en cinq minutes, la vérité la choque lorsqu’elle en prend conscience.<o:p></o:p>

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    Le vent ne lui parle plus.<o:p></o:p>

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    Pour le coup, là, j’étais véritablement seule, avec mes questions et aucune réponse pour me satisfaire. La seule chose dont j’étais sûre, c’était que je venais de commettre un massacre dont je ne me rappelais rien. Le feu provoque encore chez moi aujourd’hui une sorte de blocage, et ceci certainement jusqu’à mes derniers jours ...<o:p></o:p>

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    J’avais anéanti leur village à l’air et au sabre comme ils avaient anéanti le mien au feu. J’avais ma vengeance ...<o:p></o:p>

    Mais je me sentais tellement seule ...<o:p></o:p>


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  • Je grandis. Lorsqu’on m’apprit à écrire, ma vie devint bien plus facile. Jusque là, Keily m’avait enseigné beaucoup de choses, mais j’étais tellement curieuse que ça ne me suffisait jamais. C’est à cet âge là que commencèrent les différents cours : maitrise de l’Air et Techniques de combat, bien que parfois ils se recoupent, à mon grand désespoir …<o:p></o:p>

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    Chapitre 3 : Premier cours<o:p></o:p>

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    - Prêts ? Hajimé !

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    Le duel commence. En deux minutes, il est réglé. La différence de niveau entre les deux combattants est largement visible.

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    - En ligne !

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    Tirée de son observation, Elwing obéit. Avec les autres élèves, ils se mettent en rang d’oignons. Avec elle, ils sont 15. Leur professeur leur fait face.

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    - Je me présente. Maitre Lang. Je serai votre professeur de maitrise pour cette année … ou moins longtemps, si vous ne respectez pas les règles. A votre tour.

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    Tous les élèves, les uns après les autres, se présentent. Quand vient son tour, elle s’avance et tend un papier sur lequel sont marqués trois mots.

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    « Elwing Kerianne. Muette. »

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    Il prend le papier. Fronce les sourcils. Lit les deux premiers mots à voix haute. Sans rien ajouter, il fait signe à celui d’après de continuer.

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    Une fois les présentations finies, il décide de leur faire une démonstration.

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    - La maitrise de l’Air, ce n’est pas créer de petits vents ridicules pour faire tomber des feuilles ou balayer une maison. L’Air est une force.

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    On installe un mannequin devant lui.

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    - Une des forces les plus puissantes qui soient.

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    Elle tranche …

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    … écrase …

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    … étire …

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    … explose.

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    Chaque mot a été suivi d’une démonstration de son application. Elwing est horrifiée. Ce n’est pas du tout ce à quoi elle s’était attendue.

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    Elle entend un soupir agacé. Discret, presque inaudible. Elle regarde autour d’elle. Apparemment, elle est la seule à l’avoir entendu. Elle cherche d’où il vient, remarque un homme, un moine apparemment, assis dans le coin opposé. Il semble à la fois désolé et en colère. Surpris aussi, quand il voit qu’elle le fixe. Il sourit légèrement, d’un sourire en coin, mystérieux. Il se lève. Doucement, sans aucun bruit. Comme porté par un courant d’air …

    <o:p> </o:p>

    Il s’avance.  Sûr de lui. Imposant. Impressionnant.

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    - Lang ?

    - C’est « Maitre » La …

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    Il se retourne. Se tait.

    <o:p> </o:p>

    - Que veux-tu ?

    - Je m’occupe de cette élève.

    - Laquelle ?

    - Elle.

    <o:p> </o:p>

    Il la pointe du doigt.

    <o:p> </o:p>

    - Ah … elle … bah ! Fais-en ce que tu veux ! C’est une muette …

    <o:p> </o:p>

    Prononcé ainsi, le mot sonne presque comme une insulte.

    <o:p> </o:p>

    - Elle ne peut peut-être pas parler, mais elle, au moins, elle sait écouter.

    <o:p> </o:p>

    « Maitre » Lang ne répond rien. Le moine se retourne vers Elwing.

    <o:p> </o:p>

    - Je t’attends ici même ce soir au coucher du soleil.

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    Sur ce, il tourne les talons et s’en va. Maitre Lang lui fait signe de s’en aller, puisqu’elle ne participe plus au cours, ce qu’elle fait.

    <o:p> </o:p>

    Elle n’a jamais eu l’occasion de visiter la ville dans ses moindres recoins avec Keily, alors elle profite de l’après-midi pour fouiner partout. Elle visite des boutiques, s’émerveille devant les vitrines, se perd parfois … mais le soleil n’a pas encore totalement disparu qu’elle est de retour dans la salle. Il n’y a plus personne. Seul un mot est placé à l’entrée.

    <o:p> </o:p>

    « Tu es en avance ! ^__~

    Ton premier cours consiste à me rejoindre.

    Bonne chance ! »

    <o:p> </o:p>

    Mais comment a-t-il su que … ?

    <o:p> </o:p>

    Mais bon, pas le temps de trainer. Il faut qu’elle le retrouve avant de devoir rentrer.

    Comment ? Elle a sa petite idée … Elle, au moins, elle sait écouter

    Elle ferme les yeux.

    Tend l’oreille.

    <o:p> </o:p>

    Que veux-tu savoir apprentie ?<o:p></o:p>

    Je veux savoir où est mon maitre.

    <o:p> </o:p>

    Les gens passent à côté d’elle sans lui prêter attention. Ils parlent fort, mais ça ne la dérange pas.

    Le vent lui parle.

    Non, plus que ça, tout souffle d’air.

    Celui-ci lui indique la chute d’une pomme, celui-là l’écart d’un passant, …

    … un autre le chemin qu’il a pris.

    Elle le sent.

    Elle le suit.

    Elle traverse ainsi la ville, et arrive au pied du haut mur d’une tour.

    <o:p> </o:p>

    Il est là-haut …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Elle prend son courage à deux mains, commence à monter. En bas, les pierres sont écartées, et les prises faciles. Mais en montant, elles se resserrent, rendant l’escalade de plus en plus dure. Elle manque tomber. Une violente bourrasque la maintient le long de la paroi.

    <o:p> </o:p>

    Merci.<o:p></o:p>

    De rien, jeune apprentie …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Se sentant soutenue, elle reprend l’ascension, plus confiante.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Elle arrive en haut. La vue est splendide. Une légère brise souffle, rafraichissante dans l’air chaud de cette soirée. Il est là, assis plus loin. Lorsqu’elle le remarque, il se lève, et vient vers elle.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    - Ta première leçon est terminée. Bravo.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Hein ? C’est quoi ça ? Qu’est-ce que ça veut dire ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    - Maintenant, on va redescendre.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je le crois pas … Tant d’efforts pour redescendre tout de suite …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il se met au bord et saute dans le vide, se rattrapant à une prise un peu plus bas.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Wow … c’est parti …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ne voulant pas tenter le diable, elle descend plus doucement, prise par prise. A peine arrive-t-elle à la hauteur du moine qu’il repart. Elle soupire. Il est décidément bien bizarre …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il faudra qu’un jour je lui demande son nom …<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mon maitre s’appelait Eril, et il refusa que je l’appelle « maitre », ce qui au début me dérangea. Mais au final, nous devînmes très bons amis. Tous les soirs, il me donnait rendez-vous au coucher du soleil, et me confiait sa leçon. Le retrouver, grimper une tour, arriver à le faire tomber … le plus dur était sans aucun doute le dernier. Maitre Lang étant également le professeur d’apprentissage des techniques de combat, Eril demanda mon transfert avec lui. Avec lui, je devins plus agile, et plus rapide. Bientôt, nous partîmes en voyage, et au bout de quelques temps, nous fûmes au même niveau. J’avais alors environ 10 ans … et ma vie allait bientôt prendre un nouveau tournant.


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  • Ma vie s’écoula ainsi lentement au fil des jours. Eril m’avait appris tout ce qu’il savait, mais cela ne me suffisait plus. Nous partions souvent en voyage, car il considérait que les Nomade de l’Air, comme il les appelait, devait beaucoup voyager, afin de connaitre toutes les terres connues. De temps en temps, mes parents venaient me rendre visite, mais le plus souvent c’était moi qui revenais dans mon village. Malheureusement, l’ambiance joyeuse que j’avais connue étant petite disparaissait de jour en jour. Des brigands avaient élu domicile dans les montagnes alentour. C’est une histoire complexe que je vous raconterai peut-être, mais plus tard. Lorsque mon récit reprend, j’ai 10 ans. Je suis au village où l’atmosphère s’est dégradée au point que plus personne ne sourit. Tout le monde vit dans la crainte de voir arriver au loin la poussière indiquant la venue des brigands ...<o:p></o:p>

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    Chapitre 4 : Détruite<o:p></o:p>

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    - Les maîtres de l’Air aident les gens. Ils sont pacifiques et prônent le respect de toute vie. Retient le bien, Elwing, car c’est un des principes le plus important.<o:p></o:p>

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    Elwing hoche la tête. Elle boit littéralement les paroles de sa mère.<o:p></o:p>

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    Cala fait presque deux heures maintenant qu’elles sont parties dans la montagne toutes les deux. Elinda cherchait des champignons, des Anthurus argenté qui ne poussent qu’à partir de 1000m. Elles sont parties tôt, afin d’être revenues le soir même. La journée s’annonce magnifique, ensoleillée. Parfaite pour une petite promenade entre filles, et des mots de sagesse nomade chuchotés sous les arbres. Oui, parfaite ... pour le moment.<o:p></o:p>

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    Alertée par un signe quelconque,  Elinda se retourne. Ses yeux s’agrandissent d’effroi. Intriguée, Elwing se retourne à son tour, et reste abasourdie par ce qu’elle a devant les yeux. Du bas de la montagne, de la fumée monte vers le ciel. Un incendie. Une sensation étrange la saisit. Une impression bizarre ... Elinda porte sa main à son cœur.<o:p></o:p>

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    - Non ...<o:p></o:p>

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    L’air interrogatif, Elwing regarde sa mère, avant de comprendre toute la portée de cette phrase. Son village trouve dans cette direction ... Est-il possible que ...<o:p></o:p>

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    D’un même mouvement, elles rangent leurs affaires, et courent jusqu’au village. Les traces de sabots qu’elles rencontrent sur le chemin et la poussière en suspension dans l’air leur fait accélérer leur course. Elles s’arrêtent à l’entrée de leur village. Aucun mot n’aurait pu décrire l’horreur qu’elles ont sous les yeux.<o:p></o:p>

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    Tout est en feu. Le panneau signalant l’entrée du village crépite encore quelques instants avant que les poteaux qui le soutiennent, rongés par les flammes, carbonisés, ne cèdent. Tout s’écroule devant elles dans un grand fracas de bois craqué. Comme réveillée par ce bruit soudain, Elinda commence à s’éloigner en courant à travers les rues. Elwing la suit du mieux qu’elle peut. Toutes deux s’arrêtent devant une maison en flamme au centre de la ville.<o:p></o:p>

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    Non ... Pourquoi ... ?<o:p></o:p>

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    Mais là n’est pas le plus horrifiant. Mettre le feu à des maisons, en soi, ce n’est rien. Mais c’est à ce moment là qu’elles prennent conscience des coups qu’on donne à la porte. Quelqu’un frappe de l’intérieur. Ils ont enfermé les gens à l’intérieur de leur maison avant d’y mettre le feu. Les volets, fermés et barricadés fermement de l’extérieur, empêchent toute fuite. Quels êtres humains peuvent faire ça ? Qu’est-ce qui les a poussés à faire une telle chose ? Elwing n’arrive pas à comprendre.<o:p></o:p>

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    Il fait chaud. Une chaleur infernale. Et pourtant, elles ne pouvaient pas bouger. Pas partir. Elinda rompt la première l’immobilité. Elle tente d’ouvrir la porte, mais celle-ci a été bien close. Elle crée donc une rafale qu’elle envoie sur la porte. Celle-ci tient bon. Elinda en envoie une autre, puis une autre encore. Pendant ce temps, Elwing, statufiée, incapable du moindre mouvement, la regarde. Au loin, on entend des maisons s’effondrer sur elles-mêmes.<o:p></o:p>

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    La porte tremble sous les asseaux du vent, asseaux désespérés conduits par une Elinda tout aussi désespérée. Elwing reprend conscience et attrape le bras de sa mère, priant qu’elle comprenne ce qu’elle lui dit.<o:p></o:p>

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    Si tu ouvres la porte tout va s’effondrer ! Il faut trouver autre chose !<o:p></o:p>

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    - Mais quoi ? Tu veux que je les laisse comme ça ? Notre devoir est d’aider les gens !<o:p></o:p>

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    Oui, mais pas en nous tuant pour ça ! S’il te plait !<o:p></o:p>

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    - Tu es bien trop jeune Elwing, tu ne peux pas comprendre ...<o:p></o:p>

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    Elinda passe une main remplie de tendresse maternelle sur la tête de sa fille. Son visage s’anime en un sourire triste. Elwing est elle persuadée que c’est elle qui a raison. Sa mère la fait s’asseoir de l’autre côté de la rue, en l’obligeant à ne pas bouger, puis elle retourne devant la maison et de rafales elle passe à de véritable tornades. La porte finit par craquer, et tombe. Elinda se précipite à l’intérieur.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Maman ! Non ! Tout va s’effondrer !<o:p></o:p>

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    Le feu continue de détruire les fondations de la maison. Personne n’est encore ressorti. Les jambes tremblantes, Elwing se lève et se dirige vers ce qui était sa maison. Une silhouette se profile à l’entrée.<o:p></o:p>

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    Maman ! Vite, tout va tomber ! Dépêche-toi !<o:p></o:p>

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    Un grand craquement, suivit d’un fracas énorme et toute la maison s’écroule. Après le tumulte, le silence est pesant. On entend juste quelques crépitements, signes que les restes de l’habitation continuent de brûler.<o:p></o:p>

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    Maman ?<o:p></o:p>

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    ...<o:p></o:p>

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    MAMAN !!<o:p></o:p>

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    Mais seul le silence lui répond. Effondrée, Elwing tombe à genoux sur le sol. Elle n’a plus aucune force.<o:p></o:p>

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    « Tu ne seras jamais seule ma fille »<o:p></o:p>

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    Menteuse. Je suis seule. Totalement seule.<o:p></o:p>

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    Le vent souffle, chassant la fumée loin du village ravagé par les flammes. Elwing ferme les yeux et respire un grand coup. Son premier cours lui revient en mémoire. Le tout premier.<o:p></o:p>

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    « L’Air est une force. »

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    Les Maitres de l’Air sont pacifiques ? On n’avait rien demandé, ils nous ont attaqués. On a beau être pacifistes, on peut se défendre ... mais on n’était pas là ... L’Air est une force ... oui, une sacrée force ...<o:p></o:p>

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    Elwing ruminait sa colère. Elles étaient parties, elles étaient revenues trop tard, le village était anéanti, et toute sa famille venait de mourir sous ses yeux. Les émotions tourbillonnent en elle, comme le vent autour d’elle se met à tourbillonner. Elle est en colère, elle est triste ...

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    ... et elle réclame vengeance.

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    Vous savez tout du premier événement qui détruisit ma vie. C’est ainsi que, en un instant, je perdis tout ce que je possédais. Non, pas encore tout. Il me restait le vent, l’Air, mon élément ...<o:p></o:p>

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    Mais pour combien de temps ?


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